S’ils accueillent des fonctions diverses, les trois bâtiments se font écho grâce à leur identité architecturale: dans le dessin des toitures et en privilégiant l’usage du bois en façade. Leur disposition favorise la cohabitation des différentes activités tout en conférant une autonomie à chacune.

Positionné face à l’entrée dans le site, le bâtiment d’accueil constitue la façade principale de l’équipement et incarne l’image qui en est offerte au public. Entouré d’un talus végétalisé lui servant d’assise, il se glisse sous une grande toiture en tasseaux de bois qui l’abrite, telle une ombrelle. Au sud, côté hippodrome, l’ombrelle à lamelles de bois se prolonge au-dessus de la terrasse permettant de profiter de la vue à l’ombre. Les façades alternent avec sobriété vitrage et vêtures bois ajourées, fixes ou mobiles. Elles sont protégées du soleil par l’avancée de toiture qui dessine des jeux d’ombre variant selon l’heure de la journée.

De par leur fonctionnement, les deux bâtiments techniques présentent des linéaires de façades considérables : 95 mètres pour le bâtiment de stationnement et 75 mètres pour le bâtiment des ateliers. Pour réduire leur impact visuel, nous avons choisi de les fractionner en modules de dimensions réduites dont les toitures en pentes s’inversent à chaque trame. Cet effet de quinconces, accentué par le traitement en damier des façades alternant panneaux ajourés en bois et bardage métallique, atténue la linéarité des bâtiments. Ainsi conçus ces bâtiments revisitent la typologie du hangar traditionnel et renvoient à une échelle plus humaine.

Une attention particulière a été portée à la gestion des flux et à la sécurité des usagers. Ainsi le système de circulation a été pensé suivant une logique de séparation des flux : flux piéton et flux véhicules d’une part, flux technique et flux personnel d’autre part. Les parcs de stationnement destinés au personnel et aux visiteurs sont regroupés à l’avant du bâtiment d’accueil de manière à être immédiatement accessibles et à ne pas interférer avec les zones techniques.

Afin d’intégrer le projet dans l’environnement paysager de l’hippodrome et du Canal des Grandes Landes, le bois a été utilisé majoritairement en structure comme en façade. L’impact physique des bâtiments a été minimisé pour ne pas dénaturer le site, maintenir les lisières végétales et conserver au maximum les arbres existants. Soucieux de raccourcir la chaine de production/distribution et attentifs à l’acte de construire, nous avons utilisé du pin des Landes pour l’ensemble des vêtures et bardages.